Le Grand Prix des Pays-Bas ce week-end marque le début de la deuxième partie de la saison. Il reste 10 courses dans la saison et pour les quatre premières équipes au classement en particulier, cela représente une vérification des examens critiques issus de leurs voitures lors des 14 premières manches.
Pour McLaren et Mercedes, cela peut aussi être une confirmation des progrès réalisés, mais le premier point est plutôt pertinent pour Ferrari afin de prouver qu'elle a fait ses devoirs et comblé les écarts qui, à un moment donné, semblaient insurmontables. Jusqu'au GP de Grande-Bretagne, Ferrari semblait perdue, avec un bond potentiel entre la Hongrie et la Belgique devant être prouvé.
La forme de Ferrari a chuté avec l'introduction de son deuxième package de mise à jour de l'année en Espagne, mettant la voiture dans des eaux troubles en réintroduisant le phénomène de porpoising, duquel l'équipe n'a pas pu s'extraire. Un long processus de compréhension de la situation a eu lieu, durant trois courses, de l'Autriche à la Hongrie, où les aérodynamiciens dirigés par Diego Tondi ont analysé comment le problème critique est survenu et surtout comment s'en débarrasser.
Comme solution immédiate pour Budapest, l'équipe a décidé d'introduire un fond renforcé, empêchant le fléchissement devant les roues arrière, mais la racine du problème trouvée par les ingénieurs de Maranello se situe davantage au niveau de la dynamique du véhicule que de l'aérodynamique pure.
Il est donc possible de suggérer que les tâches effectuées par la Scuderia pendant les vacances sont celles qui, sur le papier, devraient permettre aux pilotes et à l'équipe de "prendre des risques". C'est le mantra répété plusieurs fois par Frederic Vasseur, se traduisant par des configurations et des stratégies moins compromises et moins conservatrices.