Audi ne déçoit pas en sport automobile ; ses triomphes en voitures de sport, en voitures de tourisme et en rallye le prouvent. Pourtant, l'incapacité de convaincre Carlos Sainz de rejoindre son projet de Formule 1 est un sérieux réquisitoire sur ses perspectives en ce qui concerne la course de grand prix. Le problème n'est pas simplement qu'il n'a pas pu vendre Sainz à son équipe. Naturellement, son objectif était de conserver une place dans une machine de pointe après avoir été évincé de Ferrari par la signature choc de Lewis Hamilton.
Notre verdict sur le choix de Sainz pour Williams
S'il avait perdu face à Red Bull ou Mercedes, Audi aurait pu être en paix avec cela car ces alternatives offraient des résultats immédiats. Mais rejeter ses avances au profit de rejoindre Williams aurait dû faire sonner les alarmes à Ingolstadt et Hinwil s'ils n'avaient pas déjà retenti et conduit à la refonte de la direction et au recrutement de l'ancien directeur d'équipe de Ferrari, Mattia Binotto. Ce changement de régime aurait pu avoir le pouvoir de changer l'avis de Sainz étant donné qu'il est un ancien allié de Binotto, qui l'avait initialement signé chez Ferrari.
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Le problème est qu'il est venu trop tard à la fois en termes du délai imminent de Williams et du temps qu'il faudra à Binotto pour s'établir et potentiellement convaincre Sainz qu'Audi est sur la bonne voie. Le simple fait que le chef sortant de la F1 chez Audi, Andreas Seidl, un autre ancien patron d'équipe de Sainz, n'ait pas pu convaincre le pilote Ferrari vous montre combien de travail il y a à faire. Tant Sauber que Williams s'efforcent de se remettre de moments difficiles résultant de problèmes financiers de longue date. Les deux sont sous un nouveau propriétaire avec des investissements importants. Les deux ont des ambitions réalistes d'émerger à terme comme des leaders, bien que Sainz ait déjà la trentaine. Les deux ont un immense patrimoine en course.